Le pont leveys par sur lequel l’en vient dud. Chastel en la ville, dont le tablier est restauré en 1436  (B.N.F., fr. 26 062, n° 3037. 1436, 15 déc.), était composé de deux ponts-levis indépendants, ménagés entre les tours jumelles du châtelet. L’un à flèche unique à gauche, pour la porte piétonne ; l’autre à deux flèches, pour la porte charretière à droite.

La défense était complétée par l’existence d’un pont-tournant, attesté dès 1420, situé entre la porte et la barriere du chastel (Odolant Desnos cité par I. Chave, 1998, p. 116), qu’il fallait amener dans l’axe du pont-levis baissé pour permettre le passage.
Lesd. [charpentiers] ont fait tout de neuf ou devant dud. Chastel a l’entree d’icelluy, ung pont tournant estant entre la barriere dud. Chastel [et la] porte d’icelluy, et auxi ont fait tout de neuf la vollee du pont leveis estant entre icelui pont tournant et lad. porte
(B.N.F., fr. 26 054, n° 1526. 1431 n.s., 27 mars).

Il est question d’approvisionnement de l’étang et vivier du château en brèmes (à l’emplacement de la Place Foch), dans les années 1371-1400 (BNF, fr. 26 009, n° 1062-1063 (1371-c. 1400, terme de la Toussaint).

Reconstituer la barrière et les ponts levis a été assez simple car ils sont représentés sur la fig 13 (De cessart). La position des perches indique les mesures des tabliers. Les fig 1-2-3-12, en perspective, donnent des détails. Ce type de double pont levis est fréquent.

L'aspect et la forme des piles et du pont tournant sont une pure supposition de ma part car je n'ai pas trouvé de représentation de pont tournant ni à Alençon ni ailleurs. Il est probable qu'il devait être manoeuvré par au moins 2 cordes ou des chaînes tirées des ouvertures du châtelet. Je ne me suis pas risqué à les représenter.
La pêcherie est aussi une supposition. Il devait en exister au moins une ici ou au pied de la tour couronnée.